Shows watched in 2023.

s1. 01/23. [netflix]

Une série de Nicolas Windinf Refn sur Netflix, voilà qui ne pouvait que titiller ma curiosité. La mise en scène est magistrale, on retrouve vraiment la pâte NWR, avec cet éclairage au néon si particulier. Certaines scènes sont d'une beauté à couper le souffle. En revanche, le scénario a une petit tendance au n'importe nawak. On suit Miu, une créature étrange pas totalement humaine, qui semble avoir été instrumentalisée et brutalisée toute sa jeunesse en raison de son pouvoir : elle porte bonheur. Lorsque nous faisons sa rencontre, elle se retrouve confrontée à toute la pègre des bas fonds de Copenhague. Elle se bat, se venge, les achève, le tout dans une atmosphère très travaillée. Une série aux tons lynchéens, qui nous happe dans son univers hypnotique. Une curiosité à ne pas manquer.

s2. 01/23. [arte.tv]

Très bonne cette seconde saison de Jeux d'influence ! On y retrouve les acteurs majeurs de la première, à savoir la journaliste intraitable, le ministre de l’Agriculture et son conseiller, et les avocats des lobbies des pesticides. Cette fois, la recherche des superprofits a eu pour conséquence des séquelles sur les employés utilisant certains produits et sur des bébés ayant reçu du lait premier âge fabriqué par une coopérative aux ordres du syndicat majeur des agriculteurs, syndicat en cheville avec les lobbyistes. L’enquête journalistique est extrêmement bien menée et la situation tellement réaliste qu'on en aurait envie de faire comme les jeunes écolos de la série ! Un régal.

s3. 02/23. [S]

Toujours assez inégale, The L Word Gen Q s'avère plus réussie dans sa partie revival des belles années de Bette, Alice, Shane et Tina. Les nouvelles venues, même si plus vraiment nouvelles après trois saisons, me semblent moins intéressantes, avec toutefois quelques beaux personnages dont celui de Tess ou de Carrie. La série reste toutefois sympathique et sait aborder des questions importantes comme l'envie d'enfant dans un couple queer. C'est par ailleurs toujours un plaisir de retrouver lez girls from LA. Espérons que Bette et Tina ne partent pas pour toujours à Toronto !

s5. 02/23. [netflix]

A vrai dire, je n'ai vu que le tout dernier épisode (sur trois) de la saison. Celui-ci s'est avéré plutôt sympathique, proposant une réflexion sur l'amour de l'argent et la manière dont la technologie pourrait bientôt amener certaines personnes à pomper la créativité des autres pour tout mettre dans un hologramme. Sympa donc, mais bien moins dérangeant que ne l'étaient les épisodes remontant à la période anglaise de la série.

s1. 02-03/23. [arte.tv]

Une bien belle surprise que cette série australienne ! The Newsreader nous convie dans les coulisses de la rédaction d'un JT des années 1980, où s'agitent le réd chef, les présentateurices, les producteurices, les journalistes, les assistant.e.s, etc. La série est d'autant bien faite que chaque épisode s'appuie sur un fait réel, allant d'un attentat contre un commissariat de Melbourne à l'explosion de la centrale de Tchernobyl. Les personnages, extrêmement attachants, essaient de couvrir au mieux l'actualité tout en faisant face à des problèmes plus intimes : une santé mentale fragile pour Helen, présentatrice qui monte (Anna Torv est magique), une homosexualité cachée pour Dale Jennnings, le jeune producteur apprenti présentateur, la prise d'âge et la mise de côté pour Geoff Walters, le présentateur vedette. Et n'oublions pas que la série se situe en 1986, il est donc question du Sida et de ses ravages. Une seconde saison est commandée, je suis impatiente de la découvrir !

mini-série. 03/23. [netflix]


Une mini-série australienne intéressante, qui suit plusieurs personnes enfermées dans un des camps de réfugiés du pays. Si les personnages sont tous attachants, celui de Sofie, l'Australienne soufrant de problèmes psychologiques qui se fait enfermer dans le camp, me semble prendre trop de place. Toute rocambolesque qu'elle est, son histoire est vraie, mais celle-ci éclipse parfois un peu trop les autres destins brisés regroupés dans ce camp. Ce qui est dommage.

s1. 03/23. [netflix]

Pas tout à fait convaincue par cette série. C'est plutôt sympathique, les politiques sont bien croqués, mais cela ne suffit pas. Il manque quelque chose pour permettre à la série de décoller. Peut-être donner plus de place aux autres candidats à la présidentielle.

s1 (mini-série). 03-04/23. [DVD] [médiathèque]

Quand une jeune fille est assassinée, c'est toute la petite ville de Easttown qui est secouée. D'autant que ce meurtre arrive un an pile après la disparition d'une autre jeune fille, qui n'a jamais été retrouvée. Mare, inspectrice qui a toujours vécu sur place, prend en charge l’enquête. Voilà pour le pitch de départ, somme toute assez banal. Le plus de cette série, c'est incontestablement Kate Winslet, excellente dans le rôle de Mare. L’enquête se révèle prenante, et l'ensemble des personnages attachants. Malgré le côté "maudit" de cette bourgade qui cumule les problèmes, voire pire, le scénario tient la route et nous propose un conclusion intéressante. Une mini-série réussie bien que peu innovante.

s1. 04/23. [DVD] [médiathèque]
s2. 07-90/23. [DVD] [médiathèque]

Plutôt rafraichissante cette série sur un service du Centre national d'études spatiales qui travaille sur les ovnis. Le cast est excellent, le scénario perché juste ce qu'il faut mais ça manque un peu de colonne vertébrale. En effet, rien n'est approfondi ni vraiment explicité. Pour exemple, le personnage d'André : disparu au début de la saison, il semble envoyer des cartes postales codées, est pensé mort puis réapparaît comme un fleur dans le dernier épisode de la saison. OK, les personnages travaillent dans un service qui accepte le mystère et les événements inexpliqués, mais tout de même... Je déplore aussi quelques longueurs. Mis à part ces deux points négatifs, la série fleure bon les années 1970 et ses personnages sont plutôt chouettes. Je regarderai la 2e saison, qui est aussi la dernière.
Seconde saison tout aussi loufoque que la première, mais plus aboutie ! Cette fois plus de storylines isolées, tout se tient bien. On continue d'avancer sur la piste des extraterrestres, les "inuits" mystérieux de la saison 1 débarquent sur Terre et leur histoire est explicitée... quant au tout dernier épisode, il ouvre des pistes qui auraient à coup sûr donné une saison 3 encore meilleure. Didier serait-il le fameux homme lune ? On ne le saura jamais, mais on pourra tirer les conclusions que l'on souhaite de cette dernière scène.

s1 (mini-série). 05/23. [T]

Grosse déception, je n'ai regardé que 2 épisodes sur 6. J'ai trouvé la série terriblement mal jouée et très décevante scénaristiquement parlant. Elle ne montre Bardot que comme une jeune meuf bien foutue qui veut coucher avec tout ce qui porte pantalon. Sans intérêt.

s19. 05-06/23. [S]

Grey's revient plutôt en forme pour cette 19e saison. Les nouveaux internes sont enfin au cœur du récit, ce qui leur confère une place plus importante que celle à laquelle ont eu droit nombre de leurs prédécesseurs. Et cela fonctionne très bien, d'autant qu'ils sont tous assez attachants (ma préférence allant à Yasuda). Si la série tire (toujours) un peu trop sur la corde des conflits de couple et les trios amoureux, l'ensemble de la saison se tient bien. La politique des Etats-Unis et la remise en cause de l’avortement sont régulièrement abordées. Quant à Meredith, elle tire sa révérence, tout comme Maggie, mais la série parvient parfaitement à fonctionner sans elle(s).

s1 (mini-série). 06/23. [netflix]

Très jolie mini-série de Kore-eda, Makanai suit le quotidien d'apprenties geikos (ou geishas) à Kyoto. Les jeunes filles apprennent des danses traditionnelles, à chanter et sont vêtues de kimonos traditionnels. C'est tout un art que l'on découvre, ainsi qu'une manière de vivre car les apprenties intègrent des écoles spécifiques et doivent passer par plusieurs étapes avant de devenir maiko puis geiko. Les personnages principaux sont tous très attachants, et si la série frôle parfois la mièvrerie elle parvient toujours à s'en tirer. Une bulle de douceur qui fait du bien.

s3. 07-08/23. [france 3]

Toujours aussi réussie cette adaptation de L’amie prodigieuse ! C’est un régal de se plonger dans l’Italie des années 60-70, de suivre l’émancipation d’Elena et de Lila, qui empruntent des voies toutes différentes mais qui, au fond, ont le même but : s’en sortir, devenir celle qu’elles veulent être. Les relations ambiguës entre les deux femmes sont bien rendues, et Gia Girace donne au personnage de Lila toute l’ambiguïté requise. Si quelques raccourcis sont opérés par rapport au livre, l’essentiel est conservé et mis en scène avec intelligence. Un régal ! Vivement la saison 4, qui verra deux nouvelles actrices (dont Alba Rorwacher dans le rôle d’Elena) pour jouer les deux amies prodigieuses.

s2. 08-11/23

Bon, eh bien, ce n'est pas brillant. Les situations décrites sont complétement ubuesques (tenues dignes du MET en pleine tempête de neige, appartement de plus de 100 m2 acheté alors qu'on est au chômage - certes il y a l'héritage de Big, mais tout de même). SATC n'a jamais été connu pour son réalisme, mais il y avait une limite... qui n'est clairement plus respectée ici. Outre cela, les personnages n'ont pas beaucoup évolué et se comportent majoritairement comme des ados attardé.es. La palme à ce cher Aidan qui est revenu pour imposer à Carrie d'attendre 5 ans car son plus jeune fils, âgé de 14 ans, déconne. La série est bien décevante, j'ai regardé cette saison 2 par amour pour SATC et certains bons mots, mais Dieu que c'est poussif.

s2. 09/23 [arte.tv]

Très chouette 2e saison pour cette série franco-danoise. Alors oui, on est sur une énième déclinaison de nordic noir, mais c'est bien fait donc pourquoi bouder son plaisir ? On retrouve Rolf et son équipe à Copenhague, Claire en France et d'autres personnages qui s’agrègent au fur et à mesure que l'enquête menée sur du trafic d'êtres humains avance. La saison ne compte que six épisodes, donc on avance vite mais la cohérence est de mise, sans oublier l'émotion dans l'arc concernant Andrea/Hania et les siens.

s1 [mini-série). 10/23. [DVD - médiathèque]

Beaucoup aimé cette série, dans laquelle Dolan peut traiter ses sujets fétiches (les tensions familiales, la figure de la mère, l'homosexualité) sur un temps plus long que d'habitude. Il nous immerge doucement dans la vie des Larouche, dont la mère meurt dans le premier épisode. Les trois frères sont là, plus ou moins pris dans leurs addictions, la sœur qui s'est "exilée" à Montréal il y a 25 ans revient pour embaumer leur mère. C'est là le point départ de la série, qui va s'articuler autour de ce qu'il s'est passé une nuit de 1991, une nuit où tout a changé pour eux... Dolan sait maintenir la tension tout en rendant ses personnages très attachants. Mention à Julie Le Breton, excellente dans le rôle de Mireille.

s1. 10/23. [S] [netflix]

Mitigée quant à la nouvelle série de Flanagan. Elle est plutôt réussie en ce qu'elle installe une vraie ambiance gothique, avec certaines scènes assez effrayantes. En revanche, on comprend un peu trop vite ce qu'il en est. Pas vraiment de suspense donc, d'autant que les épisodes sont tous construits sur le même modèle, c'est-à-dire avec la mort de l'un des héritiers Usher en conclusion. Reste que cela fonctionne, puisque l'on a malgré tout envie d'y revenir pour savoir si on a vu juste. Pas mal donc, mais largement par au niveau de Hill House.

s3. 11/23. [S]

Toujours aussi barrée cette série ! On retrouve le personnel et les esprits du Rigshospitalet une vingtaine d'années après la fin de la saison 2 (clin d’œil à Twin Peaks ?) ; on pénètre dans les couloirs de l'hôpital avec Karen, somnambule guidée par des voix (et accessoirement spectatrice assidue des 2 premières saisons de la série ). La saison, comme les précédentes, comprend deux stoylines principales : celle avec Karen et quelques soignants, qui cherche à éviter la catastrophe lors de l'exode des esprits prévu pour Noël ; et celle avec Helmer Jr, Potodian et les autres autres, plus ancrés dans le réel avec des querelles lunaires entre médecins et des oppositions suédois-danois complétement folles. Et cela fonctionne même si les personnages sont complétement dingues. La patte Trier est là, rendant l’atmosphère du Royaume particulièrement glauque... et addictive. Une réussite !

s1 [mini-série]. 11/23. [S] [france.tv]

Une série remarquable ! Adoptant le point de vue d'un personnage pour chacun de ses six épisodes, Sambre décrit avec une grande justesse le traitement des violences faites aux femmes en France. La série se base sur l'histoire vraie du violeur de la Sambre, qui a agressé des femmes pendant 30 ans en toute impunité. Père de famille, citoyen très bien intégré, il était au-dessus de tout soupçon. Il aura fallu l’arrivée des tests ADN et des vidéos de surveillance pour qu'il soit confondu. Tout cela, la série le montre très bien comme elle parvient à nous faire ressentir le mal-être des victimes, la peur qui broie, la honte qui ronge. Une série vraiment excellente que je recommande à tous et à toutes.

s1 [mini-série]. 11-12/23. [S] [france.tv]

Pas mal du tout, cette série. Premier essai d'Iris Brey derrière la caméra, Split lui permet de mettre en pratique ce qu'elle a théorisé. Ici, on retrouve Anna, cascadeuse, et Eve, comédienne. La première, en couple avec un homme depuis plusieurs années, tombe amoureuse de la seconde, lesbienne sans attaches. La série raconte cette sortie de l'hétérosexualité, les questionnements qui se bousculent, mais pas seulement. Elle aborde également la force de la sororité et la question de la grossesse. A tel point qu'il y a comme une impression de trop-plein parfois. Tous les sujets abordés sont importants, mais il est compliqué de tous les traiter en seulement 5 épisodes de 20 mn chacun. C'est un peu la limite de la série, qui a parfois tendance à virer du côté du manuel illustré. Malgré cela, elle reste importante car elle est l'une des seules à parler de ces sujets et à montrer certaines choses (ne serait-ce qu'une cup qu'on vide). Et rien que pour ça, il faut la voir.

s1 [mini-série]. 12/23. [S] [arte.tv]

On ne peut toujours pas ajouter... la série dont je vais parler est Polar Park de Gérald Hustache-Mathieu.

Bien aimé le ton gentiment décalé de Polar Park. Lorgnant du coté de Fargo et de Twin Peaks, la série de Hustache-Mathieu trouve sa propre voie et s'amuse énormément avec le spectateur. J'ai trouvé la manière dont elle a été conçue très ludique, avec cette prof lunaire se muant en serial endormeuse puis en serial killeuse juste pour redonner l'inspiration à son écrivain favori. Les personnages sont tous à coté de leurs pompes et l'univers enneigé et clos de Mouthe ajoute à cette bizarrerie. Une série très plaisante à regarder, regorgeant de références et d'indices. Il doit être amusant de la revoir en sachant... où regarder.

s1 [mini-série]. 12/23. [S] [arte.tv]

Mini-série en 25 épisodes de 5 mn chacun, H24 raconte à chaque fois une histoire différente, mais évoque toujours le harcèlement, la violence dont sont l'objet les femmes. Un exercice compliqué car les épisodes sont forcément inégaux, touchent plus ou moins, mais important ne serait-ce que pour la prise de conscience qu'il peut permettre.

s1 [mini-série]. 12/23. [S] [netflix]

Cette mini-série danoise est intéressante en ce qu'elle montre les maltraitances dont ont été victimes trop de jeunes orphelins pris en charge par des établissements dirigés par des personnes méprisables. La série reste malheureusement assez schématique, les adultes étant fort caricaturaux (notamment les bourreaux, avec un pédophile, des violents incapables de se maîtriser, etc.) et la fin très cul cul la praline. Malgré cela, il est nécessaire que ce sujet soit abordé dans des séries, films ou livres.