Shows watched in 2020.

s1. (12/19-02/20)

Bon, soyons honnêtes, cette nouvelle mouture n'est pas aussi prenante que l'ancienne. La faute à des personnages peut-être un peu moins touchants ? Ou parce qu'on attend forcément beaucoup du retour d'un show aussi iconique ? Quoi qu'il en soit, les épisodes se regardent avec plaisir. Retrouver Bette (toujours aussi sublime), Alice et Shane (avec un peu de Tina) est plus que chouette, c'est comme retrouver des copines perdues de vue depuis trop longtemps. Les nouveaux personnages sont dans l'ensemble plutôt sympas, petit bémol pour Micah qui n'a pratiquement aucune interaction avec les autres... Alors, c'est bien d'introduire un personnage trans, mais il faut que ça aille plus loin que juste le planter au milieu du cast. Une 2e saison est d'ores et déjà prévue, je la regarderai bien évidemment !

s1. (12/19-01/20)
s2. (01/20)

Que des affreux ces politiques ! Cette première saison ne donne pas envie de voter et encore moins de leur faire confiance... Les magouilles et coups bas décrits semblent très proches de la réalité, à tel point que le seul espoir serait de tous les dégager pour renouveler avec des personnes d'autres milieux, plus diverses, pour plus de justice et d'équité. Bref, parlons de la série en tant que telle. Plutôt bien construite, la première saison prend son temps pour installer ses personnages et les diverses intrigues. On se prend au jeu, sans pour autant avoir beaucoup d'empathie pour ces personnages tous imbus d'eux-mêmes et jouissant de manière abjecte de leur pouvoir. Le salut semble venir par les femmes, Amélie, proche du président Laugier devenue premier secrétaire du PS, et Véronique, proche de Rickwaert à Dunkerque... en espérant que cela fonctionne car si Laugier est terminé après sa démission, Rickwaert est toujours là, tapi dans l'ombre de sa cellule de prison avant de ressortir à force de magouilles avec la droite. A suivre donc !
Tous aussi affreux dans la saison 2... Le fait qu'Amélie soit devenue présidente amène une nouveauté bienvenue, car on la connaissait avant, on l'a vue arriver là et sa présence (en tant que jeune femme plutôt de centre gauche) amène nombre de questions très actuelles dans la série. Évidemment, les liens avec la classe politique sont savoureux, d'autant que le personnage de Vidal (que l'on peut rapprocher de Mélenchon) rentre enfin dans le jeu tout comme celui de Thorigny (encore plus macroniste qu'Amélie). Rickwaert est toujours là, tirant les ficelles dans l'ombre, mais les autres personnages gagnent en épaisseur et osent lui résister, ce qui fait un bien fou. L'étendue du pouvoir (et des responsabilités) de la présidente est bien retranscrite, notamment avec la storyline des supposés djihadistes assassinés de manière préventive. La série gagne en richesse et en profondeur, espérons que la suite (la 3e saison est en préparation) garde ce cap !

s3. (01-02/20)
s4. (02/20)
s5. (05-06/20)
s6. (06/20)

Ca faisait longtemps que j'avais laissé la série de côté, mais avouons-le : c'est un vrai guilty pleasure. Oui, parce que tout est gros, les situations sont folles et le tout n'est pas toujours vraiment crédible, mais peu importe. On se laisse prendre au jeu, car la série est habilement construite. Les rouages du suspense fonctionnent très bien et Viola Davis étant parfaite de bout en bout, eh bien ma foi... on succombe et on suit ces étudiants en droit et leur prof dans des histoires complétement abracadabrantesques !
Une 4e saison qui démarre sur les chapeaux de roues pour tirer un peu en longueur dans sa deuxième moitié. Alors qu'Annalise décide de "libérer" toutes les personnes qui l'entourent, des jeunes à Bonnie en passant par Franck, chacun essaie de faire face à la situation en reprenant sa vie en main. Certains y arrivent mieux que d'autres. Laurel, personnage au centre de la saison, veut absolument savoir qui a tué Wes et, soupçonnant son père, va entrainer ses amis sur une pente dangereuse qui se développera en deuxième partie de saison avec des hauts et des bas. Certaines storylines, pas inintéressantes, sont peut-être de trop (le père de Nate) alors que la saison aurait gagné à être resserrée. Le cocktail mensonges, manipulations et meurtres fonctionne toujours aussi bien d’autant que les personnages, bien qu’extrêmes, sont bien écrits. Bref, toujours un superbe guilty pleasure !
Ce régal quand même. Les ficelles sont visibles, les retournements de situation énormes, mais qu'importe : c'est toujours avec plaisir que l'on suit Annalise dans ses aventures folles. Cette saison, parfois un peu trop éparpillée dans des intrigues secondaires comme le bébé de Bonnie, réussit à nous tenir en haleine. L'intrigue autour du père de Nate me lassait avant qu'elle ne devienne centrale dans la deuxième partie de la saison... dommage tout de même de faire revenir les Castillo en grands méchants. Les nouveaux personnages, en revanche, sont bien dessinés et demandant à être développés, Tegan en premier lieu. La saison se termine avec un gros cliffhanger : la disparition de Laurel et Christopher. Mais les magouilles de la gouverneure et des Castillo sont encore au programme... Très curieuse de voir comment tout cela va se terminer dans la prochaine saison, qui est aussi la dernière.
Et voilà, c'est fini... Me voilà bien triste à l'heure de quitter Annalise et (presque) tous les autres. Cette dernière saison aura été un peu lente à venir, avec de beaux twists comme le show sait le faire, mais si de nombreuses portes ont été ouvertes toutes n'ont pas parfaitement été refermées. Les réponses sont données, plus de secret, mais un dernier épisode plus long aurait été plus adapté : il y avait tellement à dire ! Heureuse de voir qu'Annalise a gagné son procès et qu'elle a pu vivre longtemps (avec Tegan ?). Heureuse aussi pour Laurel et Connor. Beaucoup de peine pour Bonnie et Franck, qui auront tant lutté pour ne finalement jamais trouver la paix. Une série de qualité qui s'arrête, avec une jolie fin en forme d'adieux à tous ces personnages suivies durant six années.

s1, mini-serie. (02/20)

Thriller à la Hitchcock pas mal du tout, même si la trame de la vengeance lié à un trauma d'enfance agrémenté d'un amour fou est éculée. Le scénario est retors et les comédiens assez inspirés pour qu'on se laisse prendre au jeu de Rebecca. Clotilde Hesme est particulièrement bonne, passant en un battement de ciel de la petite fille apeurée à la machiavélique tueuse de sang froid. Le dernière épisode, un peu trop didactique, réduit la tension apportée par le précédent, qui était vraiment bon. Une belle expérience. Merci Arte !

s16. (03-04/20)

Une saison assez moyenne, sans réelle avancée marquante. Il y a certes eu le départ d'Alex, mais celui-ci est tellement mal traité que la déception prévaut... Tout avait pourtant pas mal commencé avec la mise à pied de Meredith qui risquait de perdre le droit d'exercer, le renvoi et la démission de membres de l'équipe, partis dans un autre hôpital, mais à la mi-saison tout est revenu à la "normale" et... on ne s'est retrouvé qu'avec pléthore de triangles amoureux et d'amours contrariées. Si cela fait partie de l'ADN de la série, il est tout même plus intéressant de traiter les failles du système de santé américain, voire d'introduire de nouveaux personnages pour de nouvelles intrigues amoureuses. Quelque peu déçue par cette saison donc.

s1. (04/20)
s2. (04/20)

Quel plaisir de retrouver la Naples de Lenu et Lila ! La première saison est très fidèle aux livres (les deux premiers si mes souvenirs sont bons) même si, adaptation oblige, des pans entiers en sont supprimés. Le plus important est là, avec cette amitié faite de rivalité et d'inspiration entre les deux jeunes filles et la description sociologique et historique qui m'avait passionnée dans le livre. Lila est peut-être moins sympathique que dans le livre (à moins que ce ne soit l'idée que je m'en étais faite ?). Une belle adaptation, avec des acteurs qui prennent possession de leurs personnages sans nous ôter le plaisir de retrouver nos souvenirs de lecture. La reconstitution est aussi très réussie. A suivre !
Une deuxième saison encore plus forte que la première ! L'adaptation est toujours aussi fidèle, même si bien évidemment des ellipses sont nécessaires pour le passage à la série. L'histoire se tient cependant parfaitement, suivant Lenù dans ses études jusqu'à la publication de son premier roman et Lila dans ses problèmes personnels, virant au mélodrame. Autant j'aimais plus Lila qu'Elena dans le livre, là c'est l'inverse (peut-être parce que les situations sont simplifiées). Lila s'enferre quand Elena rebondit, parfois par chance, grâce à des rencontres, mais Lila a ce coté très brutal qui la dessert (et même vis-à-vis du spectateur). Leur amitié est l'une des plus belles et complexes jamais narrées, et la description de la société italienne, ses changement, le tiraillement de Lenù entre sa nouvelle vie et sa famille, tout cela est magnifiquement rendu. Malheureusement, l'affreux Nino réapparait à la fin de la saison, décidément très fidèle au livre... Vive, vite, la suite (même si le tournage n'a pas commencé) !

s1. (04-05/20)

Quelle série ! En neuf épisodes, elle retrace une étape clé de la lutte féministe des années 1970 aux Etats-Unis : le vote de l'ERA, amendement qui vise à garantir l'égalité des droits entre hommes et femmes. On y voit les dissensions entre féministes, mais aussi et surtout le combat qui les a opposées à Phyllis Schlafly, conservatrice manipulatrice qui transforme des femmes au foyer républicaines en machine de guerre. Un rôle qui m'a rendu Cate Blanchett détestable, preuve qu'elle joue extrêmement bien ! Toute la distribution est formidable : Rose Byrne, Sarah Paulson, Margo Martindale, Uzo Uduba... Et le bonus, c'est que la série donne envie d'aller plus en loin, en se documentant et en prenant part au combat. Car rien n'est fini, loin de là !

s1. (04/20)

Voilà une série qui avait tout pour me plaire : le cast, Suzanne Clément en tête, mais surtout son pitch. Un chômeur quinquagénaire de longue durée se rebelle contre les méthodes inhumaines de recrutement et de management des grandes entreprises. Sauf que... la subtilité n'est pas au rendez-vous. Je n'ai pas lu le livre de Pierre Lemaitre, mais j'ose espérer que ses personnages sont moins caricaturaux. Delambre, incarné par Eric Cantona, devient toujours plus antipathique, à peu près autant que ceux dont il dénonce les méthodes. Les grands méchants sont corrompus, les autres aussi. Les ficelles sont trop grosses (comme par hasard le meilleur pote chômeur qui vit dans une caravane est un super hackeur, le gardien de prison galère pour passer un concours que Delambre peut l'aider à avoir, etc.). Bref, déception.

s5. (04-05/20)

Un peu déçue par cette nouvelle saison, qui par ses trop nombreuses ramifications s'est perdue dans l'éparpillement. L'arrivée de nouveaux personnages non nécessaires (Mille sabords notamment) a contribué à ralentir les storylines principales et à mettre sur le côté des personnages pourtant complexes, comme Phénomène. Cela dit, la série reste de bonne qualité. Les acteurs sont parfaits, la mise en scène ne démérite pas. Les deux derniers épisodes, réalisés par Jacques Audiard, ont déplu aux internautes, certainement déstabilisés par le changement de ton. Je les ai personnellement trouvé très beaux, dignes d'une fin de saison.

s1. (05/20)

Un agent immobilier à côté de plaque, divorcé et sans logement fixe, hérite d'un immeuble délabré à la mort de sa mère. Une métaphore de la reconstruction intime plutôt bien trouvée débute alors. Olivier, formidable Mathieu Amalric, est aussi mal en point que l'immeuble dans lequel il va revivre certains événements de son passé en s'y rendant littéralement. Malheureusement, la série ne tient pas toutes ses promesses. Le côté décalé et burlesque prend un peu trop le pas sur l'émotion, tout comme l'aspect malfrat et arnaque avec le personnage de Simon. Un sentiment donc mitigé après ces quatre épisodes.

s1. (06/20)

Pas mal du tout cette première saison ! Hippocrate la série, pensée et créée par Thomas Lilti, médecin déjà passé derrière la caméra à plusieurs reprises pour le grand écran, est assez réussie. Evidemment, on n'y retrouve pas le rythme de Grey's Anatomy ou de la doyenne ER, mais elle semble assez réaliste pour nous permettre de voir comment fonctionne un service hospitalier. Cette saison nous plonge au cœur du service de médecine interne de l’hôpital de Garches (92). Les titulaires sont tous en quarantaine suite au décès d'un patient porteur d'un virus inconnu. Trois internes, aidés par un médecin anatomopathologiste détaché, vont devoir faire tourner le service. Les interactions entre les personnages fonctionnent plutôt bien, tous étant très différents les uns des autres. Les personnalités et vies se dévoilent doucement, laissant entrevoir des failles. Certains clichés ne sont pas évités, comme la romance naissante entre les deux plus jeunes internes, mais dans l'ensemble le cast fait du bon boulot pour pallier ces quelques redites. Une saison 2 était en tournage avant le confinement, espérons qu'elle puisse voir le jour bientôt !

s1 et 2. (07/20)
s3 (08/20)

Dieu que c'est addictif ! Même si j'avais déjà vu l'adaptation US, cette première saison de la série originale m'a littéralement alpaguée. Suite au meurtre sanglant d'une lycéenne, Nanna Birk Larssen, police et politique se cherchent, s'entravent et s'entraident. Car la jeune fille a été retrouvée morte, pieds et poings liés, dans une voiture utilisée pour la campagne municipale de Troels Hartmann. Cherchant les pistes, se trompant (peut-être un peu trop souvent) de suspect, Sarah Lund et Jan Meyer essaient d'élucider ce meurtre autour duquel de nombreuses zones d'ombre sont révélées. La série est efficace alors même que cette première saison compte 20 épisodes. Un exploit ! Réaliste, bien menée et sans problème de connexion logique entre les différentes pistes, c'est un vraie réussite.
La deuxième saison est plus ramassée que la première, avec dix épisodes contre vingt, ce qui n'est pas mal car on évite les nombreuses fausses pistes mais on perd le côté introspection des personnages, notamment de la ou les familles des victimes. La série conserve cependant son ADN avec une Lund toujours aussi géniale. Le scénario est bien ficelé, car on ne voit pas le coupable venir avant qu'un petit doute s'immisce quand Raben, le soldat arrêté pour troubles psychologiques et dernier survivant de l'unité d'élite que le meurtrier s'ingénie à faire disparaître, reconnaît le fameux officier fantôme en la personne... du nouveau coéquipier de Lund. L'affaire est vraiment tournée, au niveau politique aussi : on suit les premiers pas d'un ministre de la Justice épris de vérité, qui va faire face à la cruauté et la petitesse du monde politique. Une réussite, encore une fois.
Toujours très bien ficelée, la troisième saison de The Killing nous entraine au cœur de l'économique avec le kidnapping de la fille d'un grand industriel danois. Cette fois, c'est directement le Premier ministre qui est touché par l'enquête, pour des raisons professionnelles : le pays ne peut perdre Zeuthen et son entreprise Zeeland, et personnelles, son fils s'étant suicidé il y a quelques mois. Sarah Lund, toujours aussi efficace, se retrouve cette fois avec deux coéquipiers : une jeune recrue et son premier amour, policier au PET (service de renseignements danois). La fin de la série, ouverte, voit une Sarah quitter le pays après avoir tué le vrai coupable, le second de Zeuthen, qui finit par reconnaitre être le pédocriminel ayant assassiné une jeune fille il y a des années... Au revoir Sarah, tu nous manqueras.

s4. (07/20)

Série terminée ou à revenir dans quelques années ? La fin de la saison 4 laisse en tout cas la porte ouverte à de nouvelles aventures. Ce fut une saison dans la lignée des précédentes, bien ficelée et divertissante. La révélation de l'existence d'Eurus, la sœur de Sherlock et Mycroft, a donné un dernier épisode très riche mais manque toujours pour moi un travail sur la psychologie des personnages. Pas qu'ils soient mal dessinés, mais je ne parviens pas à m'attacher à ces personnages et à m'impliquer plus que le temps d'un épisode dans leurs histoires.

s1. (08-09/20)
s2. (11/20)
s3. (12/20-01/21)

Cette première saison nous entraine dans une année mouvementée aux côtés Birgitte Nyborg, élue Premier ministre du Danemark dans le tout premier épisode. La série se veut intimiste, et fait donc la part belle à Birgitte et sa famille, ce qui est un peu pesant car l'on se doute bien de la tournure (triste) que cela prendra. Pour autant, il est intéressant de voir les rôles inversés : l'homme s'efface au profit de la carrière de sa femme. Niveau politique, la série est plutôt bien fichue, permettant de nous faire découvrir le régime parlementaire danois sans oublier les rapports du politique et de la presse. Une série intéressante, que j'aimerais voir aller plus loin dans les aspects politiques.
La saison 2 remonte le niveau, pour mon plus grand plaisir ! Birgitte et son équipe sont à la tête du gouvernement depuis plus d'un an, ils ont réussi à asseoir leur autorité. Il est fort intéressant de voir le fonctionnement de la politique danoise, qui ne ressemble en rien à ce qui se passe en France. Le Premier ministre doit trouver le consensus avec les autres membres du gouvernement, dont certains sont nécessairement issus des autres partis. Je regrette toujours un peu que certains problèmes soient résolus trop vite, mais cette fois les conséquences sont bien là dans les épisodes suivants, ce qui donne de la force à la série. La partie vie personnelle des personnages me semble également mieux gérée, qu'il s'agisse de Birgitte et les problèmes de sa fille Laura, de l'histoire entre Kathrin et Kasper ou des problèmes d'alcool d'Hanne. Les personnages gagnent en épaisseur, et on s'y attache de plus en plus. En cette fin de saison, Birgitte choisit de demander une élection anticipée, car après avoir pris un mois de congé pour accompagner sa fille dans son processus de guérison, elle sait sa position fragile. La troisième saison promet d'être haletante !

s8. (09/20)

Et voilà, après 15 ans et 8 saisons de bons et loyaux services l'équipe de la 2e DPJ nous fait ses adieux. Il est toujours un peu triste de quitter une série que l'on a vu évoluer avec nous, des personnages qui nous ont touché, interpelé. Et cette fois, c'est à Engrenages de faire ses adieux, avec une saison de très bonne tenue. Lancée sur l'enquête du meurtre d'un jeune migrant isolé, l'équipe de Laure va se retrouver mêlée à une autre enquête : celle que Bremont mène, avec l'aide de Gilou, sur le meurtre de l'acolyte d'un gangster actuellement en prison... Car, souvenez-vous, à la fin de la saison précédente, Gilou prenait sur lui tous les écarts dont Laure et lui étaient responsables et finissait en prison. De là, il copine avec Sisko, la cible de Bremont, et infiltre sa bande dès que le truand (joué par un Kool Shen au top) sort de prison. Haletante cette saison permet, comme habitude, d'inclure à l'affaire Joséphine et Edelman, mais aussi une toute nouvelle juge d'instruction qui ne laissera pas Beckriche indifférent. La série excelle vraiment à montrer combien rester 100% impartial est compliqué dans ces métiers où l'affect peut prendre beaucoup de place. Tous les personnages, surtout Laure et Gilou, sont toujours sur le fil de la légalité. La conclusion de la série nous mène vers une belle résolution de l'enquête, mais boucle aussi une période de la vie de nos personnages : Gilou n'est pas en cavale, mais ne peut être réintégré ; Laure a démissionné. Ils partent ensemble dans Paris, pour une nouvelle vie plus apaisée. Jusqu'à quand ? Ca, nous le saurons pas.

s1. (mini-série) (09/20)

Mini-série en 6 épisodes, Laëtitia reprend la trame du livre d'Ivan Jablonka qui essayait de connaître la jeune fille assassinée à 18 ans par Tony Meilhon. Laëtitia, c'est une jeune femme pleine de vie, résiliente, qui essaie de s'en sortir en regardant la vie du bon côté. Pourtant, elle a souffert, tout comme sa jumelle Jessica. La série revient sur leur parcours, jalonné de représentants de ce que l'on nomme la masculinité toxique : leur père tout d'abord, plutôt paumé, incapable de prendre ses responsabilités et violent avec sa femme ; puis l'assistant familial qui les accueille, qui jouera le rôle de papa, alors qu'il abusait sexuellement Jessica ; enfin Meilhon, récidiviste qui prend les femmes pour des dossiers qu'il classe. Tous ces hommes ont participé à l'horreur. Tous sont coupables.

s1. (09-10/20)

Bien que présentée comme un focus sur la Miss Ratched de Vol au-dessus d'un nid de coucou, la série de Ryan Murphy n'a rien à voir avec l'original(film comme livre). On se retrouve plutôt dans une nouvelle saison d'AHS. Pourquoi pas, mais la série pâtit des mêmes lourdeurs que sa jumelle. Trop de bling bling, du glauque clinquant et des storylines pas toujours très heureuses. Cela dit, il y a aussi des points positifs : la réalisation, toujours chiadée, le jeu de la majorité des acteurs (plutôt des actrices en fait) et des storylines qui viennent donner une base au tout. Avis mitigé donc. J'aurais pourtant voulu aimer, d'autant que j'étais ravie de retrouver Sarah Paulson et Cynthia Nixon...

s1. (10-12/20)

Une série par Kore-eda, voilà qui a attisé ma curiosité ! En une seule saison, Going my home nous invite à suivre une famille tokyoïte, dont le patriarche est hospitalisé. Voilà comment, en tout cas, tout commence. On apprend assez rapidement que le grand-père a eu un amour de jeunesse mystérieux, ce qui amène son fils Ryota à Nagano pour comprendre un peu mieux son père. Le thème cher au cinéaste japonais, la famille et les liens d'attachement, sont le cœur même de ces dix épisodes. Une touche de fantaisie, à savoir l'apparition des kunas, ces petits personnages s'apparentant à des elfes de la foret, confère à la série une atmosphère un peu différente des habituelles séries familiales. A voir !

s2. (10/20)

Après la découverte que fut Hill House, j'attendais cette deuxième saison (totalement indépendante de la première, mais toujours dans le genre maison hantée) avec grande impatience. Le résultat est un peu décevant, non parce que la saison est moins effrayante - elle est toujours aussi profonde et nous entraîne dans des abysses de mélancolie - mais parce qu'il y a trop de longueurs. Ce qui ralentit considérablement le tout, en faisant des gros plans sur des personnages secondaires ou en explicitant un peu trop certaines situations. L'épisode 8, par exemple, est esthétiquement sublime, mais avait-on besoin d'avoir près d'une heure sur le destin de Viola, le fantôme qui hante Bly depuis le XVIIe ? Malgré ce défaut, la série reste de bonne qualité, très touchante, car nous sommes tous confrontés à la perte de ceux que nous aimons. Une belle saison même si moins réussie que la précédente.

s1. (10/20)

Et dire que j'ai failli rater cette série ! Collaboration européenne, cette première saison (y en aura-t-il d'autres ?) nous entraine du Danemark à la Pologne en passant par la France sur les traces d'un trafic de bébés. Le scénario, plutôt habile, met en parallèle une enquête franco-danoise sur la mort d'une jeune fille liée à un réseau de bébés volés et l'histoire d'une jeune polonaise enceinte recueillie par des nonnes qui lui volent son bébé... cinq ans avant l'enquête. Jeu des temporalités donc, qui est d'autant mieux exploité qu'il y a cinq ans l'enquêteur principal de la série a vu disparaitre sa fille. Très scandi noir, mais moins dépressive que The Killing, DNA (Kidnapping en français) aborde nombre de questions importantes : le choix d'être mère, l'interdiction de l'avortement en Pologne, l'adoption, le bien-être des enfants, et la force des choix de chacun. "Nous sommes nos choix", conclut Claire, l'enquêtrice française de la série en un clin d’œil à Sartre.
Reste à préciser que le casting est parfait et que j'ai beaucoup aimé retrouver nombre des acteurs de The Killing toutes saisons confondues !

s4. (10-11/20)

Voilà, la série est (a priori) terminée... Si elle a été l'une des du paysage français à ses débuts, elle s'est malheureusement laissée aller à la facilité pour cette dernière saison. Fanny Herrero, sa créatrice, est partie, et la nouvelle équipe de scénaristes a gommé certains des aspects les plus chouettes des personnages, la force de caractère d'Andrea par exemple. Et on en revient au vieux schéma de amours impossibles et des clichés hommes-femmes. Dans cette saison, ASK est au bord du gouffre et une nouvelle recrue retorse, Elise (personnage tellement caricatural), va donner le coup de grâce. Malgré tout, retrouver des personnages aussi beaux qu'Andrea, Hervé ou Noémie est toujours un vrai bonheur. Les comédiens sont parfaits, bien plus intéressants que les stars qui viennent jouer leur propre rôle. Une série très aimée, qui finit un peu en partant par la petite porte.

s1. (11-12/20)

Cette mini-série franco-israélienne nous entraine dans les pas d'Antoine, jeune parisien persuadé d'avoir reconnu sa sœur, décédée au Caire, dans l'un des reportages sur la guerre en Syrie diffusé à la TV. Point de départ intrigant, qui met pourtant un petit moment à se révéler réellement solide. C'est, en effet, quand le personnage d'Anna, la fameuse sœur, apparaît que les choses s'enchainent et gagnent en épaisseur. Mélanie Thierry est époustouflante dans ce rôle de femme qui a tout quitté pour partir combattre aux côtés du Mossad pour commencer, puis des YPG. Car morte elle n'est pas, mais combat en Syrie. Ce que sont frère découvrira sur le terrain. Parallèlement à cette storyline, la série en développe une consacrée à trois Londoniens enrôlés par Daech. La fin de la mini-série, reliant toutes les storylines, laisse entrevoir la possibilité d'une suite que je regarderai avec plaisir.