Shows watched in 2019.

s1. (12/18-01/19)
s2. (01/19)
s3. (01-02/19)
s4. (02/19)

Une bonne première saison pour cette série qui s'intéresse à la DGSE. En dix épisodes, les personnages ont acquis une belle épaisseur, certains sont même déjà très complexes (Malotru ou la psy Balmes) et ils sont assez attachants pour qu'on veuille savoir ce qui va leur arriver. L'action est plutôt bien menée : entre coups fourrés entre services secrets, secrets d’État et taupes, on navigue au cœur du pouvoir. Et c'est sacrément intéressant. Cette première fournée d'épisodes s'est concentrée sur trois storylines principales : l'enlèvement de l'agent Cyclone en Algérie ; la formation et l'arrivée sur le terrain de Loiseau ; et le cas Malotru, bien sûr. Bien jouée, bien écrite, la série est convaincante. A suivre !
Deuxième saison aussi bonne que la première ! On retrouve avec plaisir nos agents de la DGSE. Malotru devient une taupe à la solde des Américains pour sauver Nadia ; Phénomène mène sa première mission en Iran et fait face à des difficultés inattendues, certaines liées au travail en sous-marin de Malotru. Les deux storylines principales, intimement liées, sont également en rapport avec le cas Chevalier, un Français parti en Syrie et devenu l'un des grands combattants de Daech. Toujours en écho avec l'actualité, la série entremêle habilement les fils de son histoire pour laisser le spectateur pantelant et réjoui. Un régal.
Toujours aussi bon ! Dans cette nouvelle saison, Malotru nous en fait voir de toutes les couleurs : fait prisonnier par Daech, il va finir par en réchapper... et une fois sorti de cet enfer, il berne Raymond et s'enfuit pour ne pas avoir à assumer ses actes de haute trahison ! Parallèlement à cette storyline bien menée, se greffe celle d'Henri. Il se fera tuer après avoir joué un grand rôle dans la libération de Malotru. Une perte terrible, Darroussin était formidable dans ce rôle, comme tous les acteurs d'ailleurs. Phénomène, en doute suite à ce qu'il s'est passé en Iran, se fait recruter par un agent du Mossad. Elle est peut-être l'un des personnages les mieux écrits, très contrastée. Et quel plaisir de voir le personnage de La Mule enfin un peu développé. Bref, j'enchaine sur la saison 4 ! Hâte de voir ce qui va arriver à ce cher Guillaume.
Cette nouvelle saison part sur les chapeaux de roues avec l'arc narratif de Malotru qui se développe en plusieurs storylines : Guillaume a trouvé refuge, si l'on peut dire, en Russie ; Marina est envoyée en Russie, avant que la DGSE sache où est Malotru, dans le but de recruter un spécialiste de la cybersécurité ; Marie-Jeanne subit les foudres de JJA, chargé d'enquêter sur les possibles dysfonctionnements du bureau des légendes ayant mené à la situation Malotru. Tout cela est parfaitement agencé et sacrément haletant. En parallèle, Jonas, du bureau Syrie, cherche à déjouer un attentat terroriste. Intéressante, cette dernière storyline pèche un peu dans le tableau d'ensemble tout simplement car le spectateur a un fort désir de savoir ce qu'il va advenir des personnages qu'il suit depuis le début, à savoir Malotru, Marina et Marie-Jeanne, et plus généralement du BDL. Toujours très bien joué, la série est une réussite aussi bien formelle que scénaristique. Dure va être maintenant l'attente d'une année...

s7. (02/19)

Septième saison pour Engrenages plutôt réussie. On retrouve les personnages principaux là où on les avait laissés : Laure, qui s'est enfuie de l’hôpital, ne peut toujours pas se résoudre à s'occuper de sa fille et est arrêtée pour dépression ; Gilou a pris la tête du groupe d’enquête ; Joséphine est en prison, attendant son procès contre Vern, qui l'accuse de tentative d'assassinat. A tout cela, se greffe l'enquête de la saison : Herville et un de ses indics sont retrouvés assassinés dans le 13e. Des petites frappes au trafic de drogue en passant par le blanchiment d'argent, l'enquête prend des chemins divers, qui ne sont pas toujours à 100% convaincants. L'enquête se vit cependant avec grand plaisir, car ce sont les personnages suivis depuis des années qui la mènent, avec leur caractère, leurs émotions, leurs coups de folie et de gueule. Si la saison est un peu moins prenante que les précédentes, elle reste de qualité. Et c'est avec plaisir que je retrouverai Laure, Gilou, Joséphine et les autres pour une huitième salve d'épisodes !

s15. (03-05/19)

Une saison qui a eu du mal à se lancer pour finalement prendre son rythme de croisière. On suit (presque) toujours avec plaisir ces médecins auxquels on s'est attaché durant ces 15 années. Cette saison manquait peut-être d'un fil rouge fort, mais le ton reste celui de Grey's. Sympathique, avec un season finale un peu mou.

s2. (03-04/19)

Bien que la saison ait mis du temps à arriver, on se replonge assez facilement dans l'atmosphère de cette petite ville islandaise aux habitants plutôt secrets. Premier mort, un fermier ruiné s'immole par le feu en essayant d'entrainer avec lui sa jumelle, devenue ministre de l'Industrie. Quelques jours plus tard, son beau-frère est assassiné dans sa grange. Si tout laisse croire que tout cela est l’œuvre d'un groupuscule d’extrême droite en guerre contre l'arrivée d'investisseurs musulmans dans le financement de la centrale située dans le village, on sent que cela n'est que le début... et qu'un lourd secret de famille couve. Gagnant en intensité au fil des épisodes, cette nouvelle saison s'avère réussie. Les personnages sont tous bien pensés, des plus sympathiques au plus antipathiques, et la conclusion, bien qu'un peu attendue, captive. Une jolie scène conclut la saison, enfin la complicité retrouvée entre Andri et sa (boulet) de fille.

s1. (04/19)

Pas facile d'adapter Despentes, surtout Subutex qui a été un sacré succès. Les attentes sont immenses et la déception quasi inévitable pour ceux qui ont aimé la trilogie. Pourtant, la série compte de nombreuses qualités, ses acteurs pour commencer qui sont tous épatants, Romain Duris en tête. La réalisation est plutôt bonne, les choix scénaristiques ont du sens, mais quid du sous-texte politique ? De la rage de Despentes ? Tout cela n'apparaît que vaguement, de temps en temps au détour d'une scène. Et c'est dommage, car plus que cette histoire de cassettes enregistrées par Bleach, c'est là que réside l'intérêt de l'histoire de Subutex, à côté de la mélancolie propre à ceux qui ont vu leurs rêves de jeunesse partir en fumée. Déçue donc, bien que la série ne soit pas mauvaise du tout. Elle devrait plus plaire aux non lecteurs des lives.

s2. (05/19)

Trois ans après les avoir laissées, on retrouve la petite famille Schöllack. Monica, la plus jeune, est mère d'une petite fille que sa sœur Helga élève avec son mari. Ce dernier, attiré par les hommes, est en souffrance, tout comme sa femme... Eva, l'autre sœur de l'héroïne, est mal mariée à un médecin quinquagénaire qu'elle va essayer de fuir pendant que leur mère à toutes essaie de refaire sa vie avec un réalisateur pour le moins coureur de jupons. Bref, une vie mouvementée avec un désir d'émancipation qui prend de plus en plus de place ! La série se regarde toujours plaisamment même si certaines facilités lissent un peu le tout.

s1. (06/19)

N'ayant pas vu Fleabag, j'ai sauté avec plaisir sur ce Mouche d'autant que la distribution était plus qu'alléchante (Camille Cottin, Pierre Deladonchamps, Anne Dorval, etc.). Le casting ne déçoit pas, en revanche le scénario est finalement assez classique. Je m'attendais à quelques chose de beaucoup plus piquant, plus hors normes. Les affres d'une trentenaire citadine qui évacue son mal-être via le sexe, ce n'est pas nouveau. Un peu déçue donc, même si la série reste plaisante à regarder.

s3. (06-08/19)

Une saison un peu irrégulière, qui commence et finit très fort mais souffre d'un ventre mou. La révolte se fait attendre, June piétine, le scénario aussi jusqu'à ce qu'elle devienne aussi insensible que ses bourreaux et soit prête à absolument tout - même tuer de sang froid - pour mettre son plan à exécution : faire sortir le plus possible d'enfants de Gilead. Parallèlement, les Watherford avancent, se retrouvant pour mieux se trahir. Ils finissent la saison, chacun de leur côté, emprisonnés au Canada dans l'attente d'un jugement pour crime contre l'humanité. Il y aura une saison suivante, les conséquences de la "fuite" des enfants vont se faire sentir autant pour ceux qui l'ont préméditée que pour les dirigeants de Gilead. Si certaines critiques sont très dures envers cette saison, je resterai plus positive : la série sait toujours me toucher et me surprendre. J'attends donc la 4e saison avec envie !

s4. (06/19)

J'avoue, j'ai craqué. J'ai tellement aimé les livres que voir une nouvelle saison arriver, même sans avoir vu les précédentes, c'est le rêve. Et il est effectivement très plaisant de retrouver Barbaray Lane et ces personnages que l'on a aimé. Malheureusement, il n'en reste pas tant que ça des origines : Anna, Michael, Mary-Ann, Brian et DeDe. Mais les nouveaux venus restent sympathiques et l'esprit queer est bel et bien là. Si certaines storylines sont un peu trop soapesques, c'est avec plaisir que l'on suit notre petit groupe. La fin, avec la mort d'Anna, annonce le passage à une autre époque.

s1. (07/19)
S2. (07-10/19)
s3. (10-11/19)

Bon, bon, c'est bien kitsch tout ça... disons que ça fleure bon la série des années 90 assez soapesque. Ce qui est dommage, car il y a de la matière pour un show de meilleure qualité. Cela dit, une fois passé cet aspect un peu rebutant, on rentre très facilement dans l'histoire tant les personnages sont attachants. Évidemment, avoir lu - et aimé - les livres donne un éclairage nostalgique à ces six épisodes, qui sont scénaristiquement très proches du premier opus. On suit donc Ms Madrigal, Mary Ann, Michael et les autres avec plaisir et sympathie, tout en reconnaissant que ce n'est pas une grande série. Ce qui ne m’empêchera pas de regarder la suite!
La deuxième fournée est un peu meilleure que la première. Toujours un peu soapesque, mais à bien y réfléchir il en était ainsi des livres. Les personnages sont attachants et on prend plaisir à suivre leur évolution personnelle même si certaines sttorylines sont plus ou moins grosses (coucou la secte des cannibales). La série et, a fortiori, les livres ont le grand mérite de mettre en avant des questions qui sont toujours très actuelles : l'acceptation de homosexualité, qu'est-ce qu'être transgenre, comment vivre le plus librement et en adéquation avec ce que l'on est. Des questions sont bien traitées et ça fait du bien.
Troisième saison un peu en deçà de la précédente. Peut-être parce qu'il n'y a cette fois que deux épisodes d'1h20 donc il faut aller vite. L'impression d'être dans un téléfilm dans lequel tout est bien qui finit bien est assez gênante. Heureusement qu'il reste l'attachement aux personnages, qui fait que l'on suit toujours sans déplaisir les aventures des locataires de Barbary Lane. Mais on est clairement dans du show assez moyen. Cela dit, je suis très contente d'avoir enfin pu découvrir la manière dont les romans de Maupin, dont certains font partie des mes favoris, ont été portés à l'écran.

s3. (07/19)

Bon, reconnaissons d'emblée que nous ne tenons pas là la meilleure saison du show, qui a finalement un peu de mal à se renouveler après la bombe que furent ses débuts.
Nous retrouvons tout notre petit monde à Hawkins, les enfants étant maintenant ados et en pleine découverte d'un nouveau type de relations filles-garçons. Soit, mais cela prend deux épisodes sur huit, ce qui frustre un peu : ce n'est pas du teen show que l'on veut avec Stranger things ! L'histoire prend ensuite forme très vite pour se terminer dans un épisode plutôt réussi, malgré quelques grosses ficelles (8 épisodes moins les deux premiers, ça ne laisse pas grand-chose !). Toujours très divertissante, la série pèche côté scénario devenant de plus en plus un gadget à activer la nostalgie des 80's. Dommage d'autant que de nombreuses storylines sont ouvertes sans être poursuivies... A voir ce que nous réserve la suite : Hopper est-il vraiment mort ou est-il aux mains des Russes ? Les Byers et Elfe ont déménagé, la suite se situera donc dans plusieurs villes ? A suivre.

7 -- 6

s7. (08/19)

Ca y est, série terminée... je suis si triste de ne plus avoir de nouvelles de ces personnages que j'ai appris à aimer - plus ou moins, certes, mais ce justement ce qui fait la réussite du show. Cette dernière saison n'aura pas lésiné sur les moyens humains : nous avons revu tous ceux déjà loin, de Poussey à Big Boo en passant par Pornstache. Un beau rappel de ces personnages qui ont su donner à la série un regard unique sur l'univers carcéral féminin aux USA. Sans oublier celles qui étaient toujours à Litchfield dont le chemin futur est esquissé... Cette saison, résolument politique, a poussé un grand cri contre la politique d'immigration de Trump sans oublier d'interroger les conditions de réinsertion des anciennes détenues. Si Piper, entourée et issue de milieu aisé, a du mal psychologiquement les personnes plus démunies finissent souvent par retrouver leurs travers. Rien de nouveau, mais il est bon de le rappeler encore et encore. De rappeler aussi combien le système carcéral manque de moyens. Bref, une saison plutôt bien faite que l'on regarde avec un pincement au cœur, celui qui signifie que la fin approche mais qu'on n'oubliera pas Piper, Alex, Taystee, Red, Nicky et les autres.

s2. (09/19)

Cette saison reprend là où s'arrêtait la première, après la mort de Perry. Les filles ont du mal à faire face au fameux mensonge par lequel elles sont toutes liées ; les répercussions psychologiques (mais pas seulement) se font de plus en plus sentir. La nouveauté de la saison réside dans l'arrivée de Mary-Louise, l'odieuse belle-mère de Celeste. Elle s'immisce partout, pleine de fiel tout en se faisant passer pour la mamie parfaite. Meryl Streep est parfaite dans ce registre. C'est ce nouveau personnage qui est à la source de la storyline la plus importance de la saison autour de Celeste, la garde des jumeaux et la mort de Perry. Si les personnages sont toujours bien écrits, la qualité est moins présente que dans la saison précédente. La mise en scène peut-être plus passe-partout et le mystère moins accrocheur. Petite déception donc.

s1. (09-10/19) [mini-série]

Retraçant en parallèle le parcours de Marie, jeune femme violée non crue par la police et son entourage, et l'enquête, quelques années plus tard, de deux policières, Grace et Karen, sur un violeur en série, Unbelievable appuie là où ça fait mal. Ce système, le nôtre, broie des victimes sans même s'en apercevoir et ça donne envie de hurler.
Plus la série avance, plus Marie s'enfonce dans le mal-être et plus les deux enquêtrices avancent, retrouvant d'autres victimes lors de recherches minutieuses. Tirée d'une histoire vraie, cette mini-série en 8 épisodes est à couper le souffle. On attend avec impatience que les policières mettent la main sur l'affreux, mais aussi qu'elles fassent le lien avec Maris, dont l'affaire a été classée pour "fausse déclaration". Ca arrive à la fin de l'avant-dernier épisode offrant à la jeune femme les moyens de se relever et d'aller de l'avant. Les actrices, la jeune Kaitlyn Dever, et les deux enquêtrices, Toni Collette (toujours parfaite) et Merritt Wever, sont d'une justesse incroyable. Une série que je qualifierais d'utilité publique.

s1. (10/19)

Six épisodes pour cette première saison plutôt réussie pour cette série dans l'air du temps. Si on parle de plus en plus de la charge mentale des femmes, surtout des mères, aborder ce thème de manière décalée dans une série ne peut qu'aider les gens à se rendre compte des ravages que cela peut causer. Mytho saisit le moment où Elvira, mères de trois enfants, ne supporte plus d'être transparente, tout juste bonne à laver le linge et remplir les estomacs. Sortant d'une mammographie, elle dit à son mari qu'elle a un cancer. Un mensonge qu'elle ne veut pas pousser trop loin, mais qui se répand tout en modifiant positivement le comportements de son entourage. Les personnages, parfois un peu chargés (époux infidèle, garçon souffrant d'une dysphorie de genre, voisine qui essaie d'embrigader les enfants dans une secte new wave, patron borderline...), restent dans l'ensemble attachants. La réalisation est soignée et le cast bon, ce qui donne envie d'une suite... d'autant que la fin de la première saison laisse énormément de choses en suspens tout en ouvrant de nouvelles storylines. A suivre !

s1. (10/19)

Une série de Rebecca Zlotowski avec Roschdy Zem, Marina Foïs et Amira Casar sur le climat socio-politique actuel ? Je suis forcément intriguée. Et ça commence vraiment très bien. Le premier épisode pose les bases : un président d'origine algérienne vient d'être élu, un jeune d'une cité de Saint-Etienne, dont la famille est d'origine algérienne aussi, lui tire dessus. On suit l'entourage du président, joué par Zem, et la famille du jeune homme, qui est le cousin du copain de la fille du président. Tout ce petit monde est donc lié, qu'ils le veuillent ou non. Ce point de départ permet de dépeindre avec justesse la situation tendue dans laquelle se trouve la France. Le politique et l'intime s'entremêlent dans des questionnements forts, et les acteurs sont tous formidables. D'où vient alors que, petit à petit, on décroche un peu ? La tension est là, mais trop de facilités scénaristiques amenuisent l'intérêt que le spectateur éprouve pour les personnages et leur situation. La série étant adaptée d'un roman, je suis curieuse de le lire afin de voir si les simplifications sont liées au format TV ou si le roman fait des raccourcis lui aussi. En conclusion, une série pleine de qualités mais qui ne tient malheureusement pas toutes ses promesses.

s1. (10-11/19)
s2. (11/19)

Mindhunter nous plonge au sein d'un service spécial du FBI, celui au sein duquel le profilage a débuté dans les années 1970. Inspirée d'une histoire vraie, la série suit deux agents et une universitaire qui tentent de comprendre les psychologies de différents tueurs en série afin de donner des grilles de lecture aux enquêteurs. Psychologie, sociologie, les sciences humaines sont amplement convoquées dans ces dix premiers épisodes au rythme assez lent, mais terriblement prenant. Si le début a un peu peiné à m'accrocher - pardon, mais l'acteur principal ressemble à Macron physiquement et le personnage est tellement imbu de lui-même que j'ai des haut-le-cœur dès qu'il apparaît en gros plan - l'étude de caractéristiques humaines et sociales assortie d'une belle alchimie entre les personnages l'a emporté. Si nous ne sommes pas devant le chef d’œuvre Netflix annoncé par certains, la série reste de bonne qualité. Et je vais directement embrayer sur la saison 2.
Cette deuxième saison m'a littéralement conquise ! Les personnages principaux, beaucoup plus creusés, sont tous extrêmement intéressants (même Holden, si, si). Le travail sur leur psychologie est d'une finesse rarement atteinte dans une série. J'ai notamment été touchée par Bill, dont le fils de 7 ans a assisté au meurtre d'un bébé de 20 mois par deux autres enfants sans bouger. Comment gérer une telle situation ? Lui et sa femme sont perdus, courent chez le pédopsychiatre, accueillent des travailleurs sociaux qui les assaillent de questions pendant que leur fils régresse et se ferme. Cette storyline est une des plus fortes de la saison, d'autant que Bill continue à s'impliquer professionnellement... et finit par perdre sa famille. Côté professionnel justement, la série se déplace sur le terrain avec l'enquête sur un homme qui a tué 29 enfants à Atlanta. Une enquête qui permet d’ausculter la société américaine de la fin des années 1970-début 1980 en abordant la question raciale, mais aussi le poids du politique et des médias. Après avoir fait quelques recherches sur le web, il ressort que la série est retranscrit scrupuleusement la réalité des enquêtes présentées. Bravo donc. Et vivement la suite !

s1. (11-12/19)

Cette série documentaire à l'esthétique travaillée nous replonge dans l'affaire Grégory. Ce petit garçon de 4 ans, assassiné en 1984, jouait devant sa maison lorsqu'il a été enlevé, très certainement plongé dans le coma par une piqure d'insuline puis jeté pieds et oings liés dans la Vologne. La série retrace l'affaire chronologiquement, avec tous ses rebondissements et surtout les énormes manquements et fautes professionnelles de la part de la police, du juge ou de certains journalistes. Si nous ne savons toujours pas plus de 30 ans plus tard qui est le meurtrier, l'affaire est la preuve de l'horreur humaine. Il semblerait que tout soit arrivé en raison de jalousie intrafamiliale... Espérons qu'un jour l'enquête soit résolue et que les parents de ce pauvre petit garçon obtiennent une réponse à leur quête.

s3. (11-12/19)

Clap de fin pour la saga danoise ! C'est avec plaisir que l'on retrouve la fratrie Grønnegaard, toujours empêtrée dans ses problèmes relationnels. Le début de cette dernière saison reprend quelques mois après la fin de la précédente : Frédéric est parti travailler aux Etats-Unis, Anna travaille au sein d'un groupe de jeunes artistes avec l'aide de Gro, Signe décide de se lancer dans l'élevage de porcs bio, Thomas est décédé suite à l'accident... Toute la famille se réunit pour la première exposition du groupe d'Anna mais, malheureusement, celle-ci meurt au Groenland où elle était partie travailler à la dénonciation d'un grand groupe. Survivre à un déces comme celui-ci, trouver sa place dans une communauté d'agriculteurs qui voit les nouveaux venus d'un mauvais oeil, s'occuper de l'éducation d'une enfant de 3 ans (la fille de Thomas), nombre de thèmes sont traités dans cette saison toujours joliment interprétée. Mais le tout tourne un peu en rond. Les tensions sont toujours avivées par les sautes d'humeur de certains, les inconséquences des autres et la gentillesse des derniers. On se lasse donc un peu, quoique la série reste toujours une belle découverte. Elle se clôt sur l'apaisement enfin retrouvé au sein d'une famille, et plus largement d'une communauté. Un joli message.

s1. (12/19 - fin en 2020)

s4. (2 derniers épisodes. (12/19)
s5. (12/19)

J'ai mis très longtemps à terminer la saison 4 (de mai 2018 à décembre 2019). Pas qu'elle soit mauvaise, mais j'ai préféré intercaler les épisodes unitaires à des périodes précises (avant les vacances, par exemple). Je garde un souvenir assez mitigé des épisodes, le dernier vraiment réussi mais d'autres pas vraiment passionnants. Difficile en 60 mn de raconter de vraies histoires, avec une dénonciation de la société actuelle et ses dérives, au bout de 4 saisons. Je pense regarder la saison 5, mais au même rythme que celle-ci !