Books read in 2022.

01/22. [kdo chi]

Annie Ernaux vise toujours juste. Ce court ouvrage reprend le journal tenu durant quelques mois de 2013 lors des courses faites au Auchan de Cergy. Annie Ernaux observe les client.e.s, les employé.e.s, l'architecture du centre commercial et du Auchan en particulier, son agencement... et tout cela révèle énormément de choses sur notre société. Certes, l'on savait déjà que ces temples du consumérisme n'ont d'autres buts que tenter, pousser à l'achat, faire de l'argent. Mais la manière dont Ernaux se positionne est intéressante, comme son écriture. J'ai maintenant très envie de relire un peu de sociologie.

01/22. [chi]

Nour, prostituée et fille de prostituée dans un pays arabe en révolte, est la narratrice de cet ouvrage tendu. On la suit le temps de quelques semaines, quelques mois, auprès de sa fille, quelle veut protéger à tout prix de la vie, de ses clients, certains violents d'autres paumés, de son ami Slimane, jeune poète gay. Le livre raconte la société arabe via son regard. Le regard d'une femme qui se bat, qui fait ce qu'elle peut pour vivre. Poignant.

01/22. [médiathèque]

Beaucoup aimé ce livre où Édouard Louis revient sur son parcours de transfuge de classe. Il détaille les efforts qu'il a faits pour se conformer à ce qu'il voulait devenir. Il évoque avec sympathie les personnes qui l'ont aidé à être celui qu'il est aujourd'hui sans oublier ses parents, auxquels il s'adresse. Alors qu'on le penserait maintenant apaisé, il semble toujours prisonnier de son désir de fuite. Partir plus loin, se reconstruire sans cesse, voilà ce qui l'habite. Un ouvrage passionnant.

01-02/22. [chi]

Laure Adler nous parle de la vieillesses, celle de femmes surtout, à travers son expérience, celle de ses proches ou de penseurs et écrivains s'étant intéressés à cette question. Si la réflexion est intéressante, elle peine parfois à aller plus loin que la compilation d'auteurs. Ce qui est un peu dommage. J'aurais aimé avoir plus de données factuelles pour comprendre un peu mieux ce qui se joue autour du grand âge, même si bien sûr je le sais déjà, au fond.

02/22. [médiathèque]

Un livre très court, plutôt sympathique car retraçant quelques jours dans la vie d'un papi qu vit dans la pampa et aime les romans d'amour. La description de la vie sauvage est minutieuse, l'écriture plaisante, j'aurais dû le lire en espagnol.
Une recommandation de Caro.

02/22. [médiathèque]

Je découvre enfin cette autrice dont je vois passer le nom depuis quelques années sur Twitter. Eh bien, je ne suis pas déçue. L'écriture de Constance Debré est directe, incisive, parfois proche du langage oral mais toujours percutante. Dans ce premier livre, elle se raconte. La séparation avec son mari qui s'occupe de leur fils, le quasi abandon de son métier d'avocate, sa découverte des femmes et de son désir pour elles. Tout est cash, parfois un peu trash, mais ça fait du bien. Certains diront qu'il s'agit de la prose d'une quadra privilégiée qui se la joue adolescente rebelle, ils n'auront pas tout à fait tort. Il est plus facile de larguer les amarres quand on se sait en sécurité. Mais peu importe, la force du texte demeure. Sa crudité. Sa verdeur. J'ai beaucoup aimé.

02/22. [médiathèque]

Un peu déçue par cet ouvrage dont j'avais lu le plus grand bien. Pas qu'il soit mauvais, loin de là. Mais il m'a manqué quelque chose. La réflexion proposée sur la place des femmes de 50 ans qui décident de séparer de leur mari, celle qui leur est accordée dans la société est tout aussi juste que le travail mené sur l'art de l'écriture. Et pourtant... je n'ai pas été emportée. Je lirai tout de même d'autres ouvrages de Deborah Levy.

02-03/22. [médiathèque]

Me voici déçue... Pourtant, objectivement, le livre est à peu près conforme à l'idée que je m'en faisais. Il s'agit d'un cahier, où Annie Ernaux note des années durant ses réflexions, ses idées, ses doutes. On voit vraiment le travail d'écriture à l’œuvre. Ce qui est très intéressant, d'autant que l'on ne peut s'empêcher de souscrire à cette idée selon laquelle l'écrivain (ou l'artiste en général) n'a aucun effort à faire, tout lui venant naturellement. Annie Ernaux nous démontre bien qu'il n'en est rien. Ecrire est un réel travail. Et c'est peut-être pour cela que ces notes, revenant toujours sur les mêmes questions, deviennent rapidement assez fastidieuses pour le lecteur. Peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi, peut-être avais-je envie d'autre chose... en tout cas, rendez-vous à demi manqué.

03/22. [kdo - amé&ju]

Très bon ouvrage. J'avais déjà entendu Dorothée Dussy présenter son travail dans quelques podcasts, et son propos m'avait intéressée. L'ouvrage, paru il y a quelques années, a été réimprimé dernièrement. Une très bonne chose car il offre un regard autre sur l'inceste. Un regard qui va au-delà des "il faut vraiment être malade mental pour faire ça" et des "ça arrive que dans des cas isolés, dans des familles bizarres". L'inceste est malheureusement plus courant qu'on ne le pense. Il touche toutes les classes sociales, tous les genres, toutes les zones géographiques. Une étude essentielle.

03-04/22. [médiathèque]

Dans ce deuxième ouvrage, Constance Debré évoque majoritairement son fils et son ex, qui fait barrage entre la mère et l'enfant. Elle se questionne sur l'amour maternel, son essence, sa vérité. Cet amour est-il aussi fort, aussi particulier que ce que l'on entend partout ? Peut-être pas finalement... Si elle se bat durant des mois contre son ex et le système pour pouvoir rester en contact avec son enfant, elle finit pas se demander si le laisser ne va pas de pair avec sa nouvelle vie. Après tout, elle a quitté son mari, son travail, sa famille, son logement, ses habitudes, pourquoi ne garder que son fils ? Les interrogations sont intéressantes, l'écriture toujours aussi dépouillée, mais j'ai été moins emballée par cet ouvrage que par le précédent (peut-être en raison des conditions dans lesquelles je l'ai lu).

04/22. [médiathèque]

Les enquêtes de Carol, Assad et Rose sont toujours aussi excellentes ! Cette fois, ils nous entraînent sur les pas d'une jeune fille, renversée par une voiture il y a 17 ans. Le policier présent sur place, qui n'a eu de cesse de rechercher le chauffard, se suicide quelques jours après avoir demandé à Carl de reprendre l'affaire. Notre trio part donc sur les lieux. L'enquête nous plongera dans le milieu des sectes, de la culture hippie, mais aussi dans la psyché d'amoureux déçus. On pense savoir qui est coupable quasiment jusqu'à la fin... sauf que non ! Toujours aussi haletantes, les enquêtes du département V se lisent vraiment avec plaisir.

04/22. [kdo emma]

Un ouvrage intéressant qui retrace l'histoire d'Artmedia, l'agence qui a accompagné un nombre incomparable de talents du cinéma français et a servi de modèle à la série Dix pour cent. J'ai bien aimé en apprendre plus sur le métier d'agent ou pénétrer les coulisses du mastodonte que fut Artmedia, mais j'ai trouvé les parties racontant les biographies des ses créateurs un peu trop longues. Le tout reste cependant un beau témoignage de ce que fut le cinéma française des années 1970 à 1990, l'influence de l'agence déclinant ensuite peu à peu.

05/22. [médiathèque]

Un livre en deux parties. Dans la première, on entre de plain pied dans l'amour fou que la narratrice éprouve pour Sarah, une violoniste trentenaire rencontrée chez des amis communs. Les deux femmes découvrent leur attirance mutuelle et se lancent rapidement dans une histoire passionnelle. L'écriture de Pauline Delabroy-Allard est fiévreuse, on ressent parfaitement le trouble de son héroïne dès que Sarah s'approche, la touche, la respire. La seconde partie chamboule tout. Sarah apprend qu'elle a un cancer du sein... la narratrice na parvient pas à rester auprès d'elle, elle ne la reconnaît plus, ne se reconnaît plus, est perdue et part pour l'Italie en laissant sa petite fille et son boulot de prof. J'ai un peu moins aimé cette partie, qui fait retomber toute la passion de la première. Elle reste cependant bien écrite, l'on ressent l'état de perte de la narratrice qu cherche Sarah partout tout en la fuyant. Un très beau premier roman.

05/22. [achat]

Dans ce très court ouvrage, Annie Ernaux nous parle de sa relation avec un jeune homme de 30 ans son cadet. Elle avait alors un peu plus de 50 ans, il en avait 20 et quelques. Elle parle de leur différence générationnelle, de ces codes qui lui échappent. Mais aussi de ce lien entre eux. Lui qui vient d'un milieu populaire, comme elle. Un milieu qu'elle a quitté, mais dont elle n'a plus honte. Elle parle aussi des femmes, la manière dont elles sont regardées et jugées périmées dès qu'elles atteignent la maturité. Des thématiques donc chères à l’autrice. Si je ne mets que 6, c’est que 40 pages, cela me semble vraiment trop peu. J'aurais aimé que tous ces sujets soient développés plus amplement. D'autant qu'un nouveau livre d'Annie Ernaux, c'est toujours un événement en soi.

05-06/22. [prêt chi]

Mathilde, Alsacienne, épouse Amine après la Seconde Guerre mondiale. Tous deux partent vivre au Maroc, dans une ferme proche de Meknès. Dans ce nouvel ouvrage, Leila Slimani décrit plutôt bien la difficulté qu'il y a à vivre dans le pays des autres, un pays à la culture différente, où la terre est aride et la vie difficile. La narration épouse le point de vue des divers protagonistes, Mathilde et Amine surtout, mais aussi Aïcha, leur petite fille, Selma, la sœur d'Amine, ou Mourad, l'ancien soldat venu travailler la terre de celui qui fut son supérieur (et dont il est secrètement amoureux). L'histoire du Maroc se mêle à celle de cette famille, mais les quelques longueurs m'empêchent de mettre une meilleure note. Je lirai cependant le second tome avec plaisir.

05-06/22. [prêt chi]

J'ai eu du mal avec ce livre. Au début, les longues descriptions de paysages ou les pensées d'un prêtre sur Saint-Augustin ont eu pour effet de me perdre. Puis petit à petit, lorsqu'il est un peu plus question de l'humain, j'ai pu plonger dans cette histoire de rivalités, d'amour, de luttes et de haine. L'action se déroule à Verfeuille, petit village montagnard, qui va subir une grosse tempête. Ses habitants, chassés par la situation, partent quelque temps en ville, puis tentent de reconstruire leur village. On retrouve parmi les habitants des figures classiques, de la sage mamie à la jeune fille qui attise le désir de tous les hommes en passant par le forgeron taiseux et le fossoyeur asocial. L'écriture est intéressante, mais elle n'a pas suffi à me passionner réellement pour le destin de ces personnages pétris de contradictions.

06-07/22. [achat]

On retrouve bien la patte Winckler dans cet ouvrage et même certains des personnages présents dans ces précédents romans. L'école des soignantes nous amène dans un futur proche où un établissement hospitalier s'occupe majoritairement des femmes, ces oubliées de la médecine, et dont le mot d'ordre est écoute et bienveillance. On y suit une nouvelle soignante, Hannah (un homme, mais qu'importe), qui fait ses premiers pas auprès des patientes et côtoie des collègues assez farfelues (dont la Jean Atwood du Chœur des femmes). Le livre est très plaisant à lire, son atmosphère donne envie de s'y lover même si la mort demeure omniprésente. Un beau livre, plein d'espoir.

07/22. [prêt - chi]

Dans cet ouvrage Clara Dupont-Monod nous parle de son petit frère, un frère né fortement handicapé et qui ne survivra dix ans que grâce aux soins et à l'environnement aimant procurés par les siens. Pas larmoyant, le livre prend certainement quelques libertés avec la réalité et se focalise sur le point de vue de la fratrie. L'aîné d'abord, garçon plein d'entrain qui perdra doucement sa fougue alors qu'il se muera en protecteur inconsolé de son petit frère. La cadette ensuite, qui réagit à l'opposé de son aîné. Pour elle, ce bébé handicapé est un poids qui lui prend son grand frère, mais qui ne va pas l'empêcher de rire et de désobéir. Enfin, vient le tout dernier. Celui né dix ans après le décès de "l'enfant". Il a une place à prendre, mesure l'ampleur de ce qu'il n'a pas vécu, des répercussions sur les siens. Un ouvrage sensible, écrit par la cadette donc, dont les jugements m'ont paru parfois assez rudes.

07/22. [prêt - chi]

Un peu déçue par cet ouvrage qui s'est avéré extrêmement différent de ce que j'en attendais. Alors que je pensais me trouver face à une réflexion (romancée) de l'insomnie, le livre se compose comme une recherche des raisons d'une insomnie particulière : celle de l'autrice. Elle nous explique à quoi elle est confrontée tout en faisant appel à de nombreux auteurs ou artistes qui l'ont précédée dans cette épreuve. Un livre agréable en ce qu'il ouvre de nombreuses portes, mais dont la lecture devient peu à peu fastidieuse.

08/22. [prêt - emma]

Sacré Sadorski ! Le voilà qui se fait prendre au piège par la petite Jacqueline Perret, et c'est bien fait. Romain Slocombe a vraiment du talent, car il parvient à nous faire avoir de la peine ou avoir peur pour cette crapule finie qu'est Sadorski. Dans ce nouveau volet, nous sommes en 1943 et Sado ne rechigne pas quand la Gestapo lui propose de l'aider. Parallèlement à ses activités de flic collabo, il cache Julie, sa jeune voisine juive qu'il a violée et mise enceinte... et essaie de s'attirer les faveurs de Jacqueline Perret, la sœur du jeune résistant qu'il a froidement abattu dans le tome précédent. Une histoire de transfert de fonds par un Allemand violent qui tabasse les prostituées et d'autres filatures font de ce 4e volet une réelle réussite. Un vrai page turner très documenté sur l’époque qu'il décrit.

08/22. [médiathèque]

Nelly Arcan est une autrice québecoise que j'ai découverte grâce à la chanteuse Pomme, qui lui a dédiée une chanson. Dans A ciel ouverte, elle aborde ce qui semble être un de ses thèmes de prédilection : la tyrannie de la beauté dont souffrent les femmes tout en s'y complaisant parfois. Son écriture, acérée, suit le parcours de Julie et Rose, deux jeunes femmes obnubilées par leur apparence et plutôt mal dans leur peau. Charles, le compagnon de Rose, tombe amoureux de Julie et part vivre avec elle... L'autrice étudie leurs rapports complexes, entre fascination et emprise. La fin laisse bouche bée.

09/22. [achat]
Un peu déçue par ce nouveau livre de Virginie Despentes, que j'attendais pourtant avec impatience. La forme adoptée, celle du roman épistolaire, entraîne une certaine perte de fluidité. Mais le problème majeur est peut-être que l'autrice a voulu aborder bien trop de thématiques : les rapports post-#metoo, les féminismes, le covid, le vieillissement, les milieux artistiques et friqués, les transfuges de classe, les amours déçues, la paternité et surtout les addictions. Si on retrouve sa verve, certains passages demeurent trop longs et les personnages ne sont pas assez creusés pour qu'on s'intéresse réellement à eux. Dommage car il y avait là un énorme potentiel.

09-10/22. [prêt - chi]

Un premier roman plutôt sympathique. César, le personnage principal, se dépeint comme étant inadapté à la vie en société. Et la description qu'il fait de sa vie de jeune Parisien aussi privilégié que solitaire lui donne plutôt raison. Heureusement, l'humour et l'autodérision contrebalancent une certaine tendance à l'apitoiement. On sourit devant les gaffes de cet éternel petit garçon entourée par sa mère, ses tantes et surtout sa grand-mère. L'écriture est simple, peut-être un peu trop. Mais le tout se lit avec plaisir.

10/22. [prêt - emma]

Un livre plutôt intéressant en ce qu'il retrace les événements et les rencontres qui ont jalonné la vie d'un avocat qui a défendu et côtoyé nombre de personnalités. George Kiejman, dont le père a été tué en déportation, a connu la guerre et la pauvreté avant de devenir l'un des avocats les plus en vue de Paris. Le livre se divise en courts chapitres, chacun racontant la relation de Kiejman avec une personne, ou un fait. Il est ainsi question de Mendes-France, Mitterrand ou Chirac, de Truffaut, Godard ou Lebovici, mais aussi de malfrats de toute sorte. Un parcours intéressant, dont certains aspects auraient mérité un plus ample développement.

10/22. [médiathèque]

Avec ce nouveau livre, Karine Tuil nous plonge au cœur de la réflexion d'une juge antiterroriste confrontée à un jeune revenu de Syrie. Doit-elle ou pas le faire libérer ? Représente-t-il un danger pour la population française ou s'est-il trompé, naïf qu'il était, sur les réels agissements de l'EI, comme il le répète inlassablement en interrogatoire ? Cet aspect-là m'a beaucoup intéressée, d'autant que la fin de livre offre un développement coup de poing. En revanche, les histoires de cœur de l'héroïne m'ont parues quelque peu banales. Aborder ses difficultés avec son mari ainsi que sa liaison avec un collègue avocat s'avère certes indispensable, puisque tout cela est lié à la décision qu'elle prendra quant au jeune Kacem, mais cela prend trop de place à mon goût.

10-11/22. [prêt chi-emma]

Dernier volume de la trilogie qu'il forme avec Au revoir là-haut et Couleurs de l'incendie, Miroir de nos peines s'attache à plusieurs personnages, dont Louise, la petite fille de la femme qui loua jadis un local à Édouard Péricourt. Nous sommes maintenant au début de la Seconde Guerre mondiale. Louise, M. Jules, Gabriel, Raoul, Fernand, Alice et Désiré vont tous connaître l'exode. Certains sont liés par un passé qui se dévoilera petit à petit, d'autres se rencontreront à l'occasion d'une fuite. L'écriture de Pierre Lemaître, toujours alerte, rend chacun des personnages intéressants. On les suit avec enthousiasme, jusqu'au dénouement, plutôt heureux. Une jolie lecture qui donne envie de poursuivre avec cet auteur.

11-12/22. [médiathèque]

Un peu déçue par cet ouvrage. Si la description du désir d'Hélène d'échapper à la province et à une vie dont elle ne veut pas m'a semblé très juste, la partie "retrouvailles" avec Christophe, le fameux hockeyeur du lycée, m'a semblé trop téléphonée. Certes, cela permet à deux mondes de se rencontrer et de se heurter. Il n'empêche qu'il s'agit là, me semble-t-il, d'une facilité d'écriture. Des choses intéressantes sont dites sur le monde de l'entreprise, la vie à la ville et à la campagne, les espoirs de la jeunesse et les désillusions de l'age adulte ou la précarité de la vieillesse, mais cela ne suffit pas.

12/22. [prêt chi]

Dans cet ouvrage, que l'on pourrait assimiler à une autobiographie romancée, Lionel Duroy se raconte : de son enfance étrange auprès d'une mère autoritaire et malade, d'un père un peu trop fuyant et de ses dix frères et sœurs à sa vie actuelle d'écrivain absorbé par son travail qui a du mal à être dans le réel, la vie. L'ouvrage est très intéressant, notamment dans sa dimension psychologique qui me semble juste assez développée pour nous permettre de comprendre toustes les personnes(ages) et d'éprouver une certaine forme d'empathie. Voilà qui me donne envie de découvrir certains des ouvrages clés de Duroy.

12/22. [prêt emma]

On finit l'année en beauté avec la lecture de ce livre consacré à la relation Romy Schneider/Claude Sautet. Deux artistes que j'aime beaucoup et qui ont eu une carrière (et une vie), en un sens liée. Les deux demeurent indissociables dans l'imaginaire collectif, et c'est tant mieux. L'ouvrage, agrémenté de magnifiques photos et de témoignages d'artistes les ayant connus de près ou de loin, est très bien documenté. On le lit avec plaisir, glanant ici ou là quelques informations. Un délice.