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Ernest Jouin, né le 21 décembre 1844 à Angers et mort le 27 juin 1932 à Paris, est un prêtre catholique, journaliste et auteur français.
Fils d'un artisan ébéniste de l'Anjou, Ernest Jouin est successivement vicaire à Brézé, à Angers puis à Saint Etienne-du-Mont (Paris). Il devient ensuite chapelain de Sainte-Geneviève, toujours à Paris, puis devient en juillet 1882 curé de Joinville-le-Pont (alors dans le département de la Seine, aujourd’hui dans celui du Val-de-Marne). Il reste à ce poste jusqu’en 1886 et y connaît « ses premiers démêlés avec la franc-maçonnerie ». Puis il devient vicaire à Sai
Ernest Jouin, né le 21 décembre 1844 à Angers et mort le 27 juin 1932 à Paris, est un prêtre catholique, journaliste et auteur français.
Fils d'un artisan ébéniste de l'Anjou, Ernest Jouin est successivement vicaire à Brézé, à Angers puis à Saint Etienne-du-Mont (Paris). Il devient ensuite chapelain de Sainte-Geneviève, toujours à Paris, puis devient en juillet 1882 curé de Joinville-le-Pont (alors dans le département de la Seine, aujourd’hui dans celui du Val-de-Marne). Il reste à ce poste jusqu’en 1886 et y connaît « ses premiers démêlés avec la franc-maçonnerie ». Puis il devient vicaire à Saint-Augustin et curé de Saint-Médard (Paris). Jouin fut élevé le 23 mars 1918 à la dignité de prélat romain, en qualité de prélat domestique puis de protonotaire apostolique. Il fut un ami d'Arthur Preuss.
En 1902, Ernest Jouin, curé de Saint-Augustin à Paris, faisait représenter La Passion au « Nouveau Théâtre ».
En 1907, l'abbé Jouin est poursuivi devant le Tribunal correctionnel pour infraction à la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État pour avoir distribué le 9 décembre 1906 dans son église une brochure imprimée contenant l'annonce d'une messe de deuil pour le mercredi suivant.
Parallèlement à la publication de travaux historiques, Jouin a écrit de nombreux ouvrages antimaçonniques ; il a également fondé la Revue internationale des sociétés secrètes en 1912, organe ayant pour objectif notamment de faire la lumière sur un prétendu « péril maçonnique ». Dénonciateur des visées politiques et spirituelles ourdis par des sociétés secrètes et des forces occultes, Jouin fut un spécialiste de l'ésotérisme, de l'occultisme et de la franc-maçonnerie (collection spéciale R.I.S.S. « Rose » et il a fait paraître plusieurs bibliographies à ce sujet). La R.I.S.S. a été un des premiers périodiques français à reproduire et publier sans réserve les Protocoles des Sages de Sion, le célèbre faux antijuif russe.
Jouin exerça une influence considérable sur la littérature politique conservatrice de l'époque (certains auteurs s'y réfèrent encore). Il s'inscrit dans la lignée de dénonciateurs de sociétés secrètes tels l'abbé Barruel et certains penseurs de la contre-révolution. Dans ce cadre, son influence dépasse les frontières françaises : ainsi dès 1910, mais surtout après-guerre, il est en relation avec Umberto Benigni.
Il est l'auteur de la célèbre thèse de complot selon laquelle Léon XIII a résisté à une tentative d'infiltration maçonnique au Vatican, longtemps avant l'affaire de la loge P2 mais après l'affaire de la Haute-Vente.
En 1932, quelques mois après la mort du fondateur de la Ligue franc-catholique, ses membres ont constitué un groupe dénommé Cercle Ernest Jouin.
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