Tout y est : le générique fignolé, la voiture extravagante, le style, le succès auprès des femmes… Il ne s’agit pourtant pas de James Bond, mais bien d’Austin Powers, l’espion britannique le plus psychédélique de l’univers. Cette troisième aventure écrite et interprétée par le très drôle Mike Myers, dans laquelle Austin affronte Goldmember, n’est cependant pas le meilleur volet de la série. Échappé de prison, le Dr Evil s’associe au terrible Goldmember (L’Homme au membre d’or) pour, encore une fois, détruire la Terre. Lorsqu’ils enlèvent Nigel Powers (Michael Caine), espion de grande classe et père d’Austin, ce dernier décide de se débarrasser des malfaiteurs. Il remontera dans le temps et trouvera, en 1975, une partenaire de choix : la féline Foxxy Cleopatra (Beyoncé Knowles).
Bien qu’il soit devenu une vraie star, comblé par l’amour et l’argent, Austin Powers cherche toujours à susciter la fierté de son père, à l’instar d’Indiana Jones dans La Dernière Croisade. Afin d’impressionner son paternel, il tentera de forger une alliance avec un criminel pour en débusquer un autre, comme l’avait fait l’agent Starling dans Le Silence des agneaux. Et la liste s’allonge. Les références au cinéma, à la musique et à la publicité, ainsi que les apparitions de stars (Tom Cruise, Britney Spears, Steven Spielberg, etc.) pleuvent. Même si de très bons moments émergent (comme le générique déployé à la manière d’une comédie musicale) et que l’ensemble se laisse regarder assez facilement, on cherche en vain la substance propre de Goldmember. Car à force de clins d’œil et de pastiches, c’est Austin Powers lui-même qui finit par manquer de corps. --Helen Faradji
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